Le montage son débute là où s’achève le montage image. Via la transmission (au monteur son) par le monteur image d’un fichier vidéo et d’un fichier AAF (ou OMF) comprenant le montage multipiste des sons dits directs, nous ouvrons une session de montage son, typiquement dans un logiciel tel que Avid Protools, Nuendo…
Mon premier travail est de m’assurer de trouver dans cette session toutes les pistes audios des sons dits directs : perches, micros HF, appoints, ambiances synchrones, etc…et, si ce n’est pas le cas, j’aurai à conformer cette session de départ à ce qui a été tourné, afin de ne perdre aucune matière.
En effet, le montage des directs est le moment où l’on exploite toute la matière récoltée au tournage : de nombreuses opérations de tri, d’assemblages, de sélections sont effectuées à cette étape.
On y travaille en s’épaulent des précieux « rapports son » générés au tournage par le chef OPS.
S’il en a les compétences, c’est un grand avantage pour votre film que de pouvoir confier le montage des directs à votre chef OPS, qui connaît parfaitement la matière récoltée et saura à cette étape gagner un temps précieux.
Le montage son est aussi le moment où l’on pourra, au besoin, effectuer certains nettoyages, du « denoising », en utilisant des outils informatiques extrêmement délicats, et efficaces s’ils sont bien utilisés.
S’ensuit la phase du montage son ou l’on va enrichir, étoffer et proposer des directions artistiques à la bande sonore par l’ajout d’ambiances, de bruitages, effets, et musiques.
On parle parfois à ce stade de conception sonore, de sound design…
Ces propositions faîtes au mixeur (de matières sonores, d’ intentions, de directions possibles) seront à leur tour proposées par ce dernier à la réalisation lors de la phase de mixage.
La pertinence des propositions faîtes au montage son conditionnent le bon déroulement d’un mixage.
Je m’appuie à ce stade sur de nombreuses banques de sons, commerciales mais aussi personnelles, glanées au long de bientôt 20 ans de pratique et d’échanges.